samedi 30 juin 2012

On commençait à s'habituer au grand luxe

On commençait à s'habituer au grand luxe ; d'ailleurs, on a longtemps employé le mot hôtel pour parler de cet hôpital, lapsus évocateur...La santé est devenu un marché dans ce coin de la planète et nous sommes devenus non pas des patients mais des clients...
Enfin, çà fait du bien de sortir même si c'est pour plonger dans la moiteur étouffante de Bangkok...Une semaine à attendre une prochaine visite médicale, on prend le temps de silloner la ville à pied cette fois, on a revendu les vélos...Tous les jours, un petit tour en public boat, sorte de bateau métro qui s'arrête le long des rives du fleuve...On se demande bien pourquoi nos chères villes françaises n'ont pas développé ce transport ; quand on prend le bateau, quelqu'il soit, on a l'impression de vraiment prendre le large tout en douceur, ce sentiment ferait du bien au citadin, éternel homme pressé...
Enfin, on fait le tour des innombrables marchés de cette ville, on hésite...un stylo mont blanc, une montre Rolex...ahahaha, le pays du faux semblant...
Contents de quitter la ville après confirmation que Seb est en forme, on part pour Sukhottai, dans le Nord, où on visite une ancienne cité du royaume de Siam, c'est désert, très préservé, les Thaïs sont de savants paysagistes.
Il est temps de renouveller notre visa donc on se fait un petit détour en Birmanie où l'on ne pourra rester que quelques heures, les frontières sont hermétiques par ici. On traverse donc à pied le pont qui nous conduit dans cet autre pays en apercevant sur le fleuve des embarcations vétustes qui traversent à l'abri des regards des douaniers
De l'autre côté, des dizaines de gens attablés sur des bureaux dans la rue, devant eux des briques de billets de banque ou des téléphones. En fait, les ATM n'existent pas en Birmanie et les lignes de téléphone ne semblent pas être développées donc deux business possibles, se transformer soit en bureau de change ou soit en cabine téléphonique...On est finalement très loin de la Thaïlande. Les hommes peuvent à peine ouvrir la bouche à cause des noix de bétel qu'ils machent et recrachent toute la journée, les petits enfants ont le crâne rasé, des picks up transportent des dizaines d'hommes debout, si nombreux qu'ils peuvent à peine bouger...Cà reste bien sur une ville frontière qui n'est pas représentative de l'ensemble du pays mais comme toujours on peut dire que les pays frontaliers de la Thaïlande sont de très loin bien moins bien lotis.

Nos 15 jours de visa obtenus, on file vers le Sud à la découverte d'Ayuttayah qui fut elle aussi une grande cité du royaume après Sukhottai et avant Bangkok. La nouvelle ville s'est ici développée au milieu des ruines, ainsi la ville est parsemée de temples et d'immenses parcs; à l'occasion, on voit aussi des éléphants marcher silencieusement sur le bitume..

On passera nos derniers jours à Kanchanaburi dans un bungalow posée sur la rivière Kwai, le fameux pont n'est pas loin ! Il pleut régulièrement mais assis sur la terrase de bambou en bonne compagnie à comtempler les lotus sur l'eau, c'est pas bien grave. On rencontre Asylise, Guillaume, Olivia, Florian ; çà fait du bien de rencontrer des personnes sur la même longueur d'ondes même si les différences sont riches d'apprentissage, allez passer une soirée avec des jeunes australiens et vous verrez...!
Sur le marché, on savoure toutes sortes de mets, on reste fidèles au foie grillé et au délicieux micro ananas ultra juteux et sucré.

On finit notre périple sur une belle balade dans un parc national peuplé de russes sortis d'on ne sait où...les jeunes demoiselles prennent des pauses suggestives à toutes les cascades devant leurs vieux bonhommes...c'est quelque peu pathétique mais les paysages sont magnifiques dans cet écrin de verdure, je tente une baignade mais je me fais vite rappeller à l'ordre par les carpes affamées !

Demain, retour à Bangkok avant de s'envoler pour l'Inde, il nous tarde...

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